Ce week end du 13 et 14 mai, c’est mon premier IRON, le 70.3 d’aix car tant qu’à fouler pour la première fois les terres d’IRONLAND autant le faire à domicile (par commodité logistique évidemment).
Le samedi en allant récupérer mon dossard à la rotonde, j’ai l’impression que l'Europe du triathlon LD a débarqué en Provence. Je suis presque abasourdie par cette agitation à un endroit déjà très fréquenté en temps normal le samedi.
Le lendemain matin l’ambiance champêtre du lac de peyrolles m’apaise un peu : il y a du monde et du matos mais la délivrance du départ n’est désormais qu’une question de minutes. C’est mon premier IRON mais également le premier LD de l’année après m’être consacré tout l’hiver au trail. L’entrainement régulier en vélo et en natation n’a réellement commencé que depuis mars.
Le soleil est au rendez-vous et je suis en combi, prête à piquer une tête pour un peu plus de 30 minutes de natation. A l’inscription sur le site j’ai longtemps tergiversé sur le choix du sas : 30/32 ou 32/34. Ce départ en rolling start est une première pour moi et je m’interroge sur la bonne stratégie : partir avec des meilleurs nageurs et m’arracher pour les suivre au risque de décrocher ou assurer le coup avec le groupe suivant. La natation étant ma discipline faible, j’ai choisi l’option « je m’arrache » en 30/32. Il est 7h40 maintenant et je vais rester 33 minutes dans l'eau lisse et juste fraiche de peyrolles. Pas de bagarre, d’empoignade et de coup, le rolling start apporte un vrai confort de nage. Pour autant les premiers mètres en natation sont toujours un combat contre moi même tant je me sens régulièrement envahie de mauvaises sensations. Puis le rythme se régule et je gagne en vitesse et en place. Au final, une natation correcte que j’aurais aimé plus rapide de 3 minutes pour être vraiment satisfaite. Les puristes regretteront le combat des mass start, véritable exutoire au stress accumulé mais pour ma part je ne goute que très peu cette forme de défoulement.
Un interminable tapis noir (on n’est pas à cannes) se présente devant moi, je psychote pour récupérer mon bike bag et me dirige vers le vélo. J’attaque le parcours avec une grosse envie de faire péter les Watts. Le circuit est vallonné, avec de longues parties roulantes qui débouchent au dernier tiers sur l'ascension du col du cengle. Les kilomètres défilent rapidement avec de bonnes sensations, je profite pour la première fois de mon prolongateur récemment rajouté sur le guidon. Je suis contente de mon temps en vélo (2H50) d'autant que j'entrevois encore d'importantes marges de progression. En revanche aucune idée de ma place chez les filles, les pros ont nagé devant et en vélo j’ai doublé plusieurs filles en ne me faisant doubler que par une seule. La contrepartie des rolling start, on court plus contre la montre que contre des adversaires.
Je m’élance donc pour un semi-marathon qui me tient à coeur dans cette ville d’aix où j’ai plus l’habitude de circuler en talons hauts qu’en saucony. De bonnes sensations dès le début, une constance dans l'effort, des dépassements en nombre. Je termine en 1h33 le semi de mon premier iroman 70.3.
Au final beaucoup de plaisir et la satisfaction de m’en être plutôt bien tirée pour une première incursion dans la cour des grandes : une deuxième place dans mon groupe d’âge à 2 minutes de la première. Cela laisse entrevoir de belles perspectives compte tenu de la marge de progression.
Une organisation sans faille qui a mis à contribution de nombreux bénévoles notamment dans mon entourage et une ferveur populaire qui a contribué au succès de l’épreuve, bravo à tous !!!
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